lundi 13 avril 2015

Mes expériences des 100km

Je me souviens de ce numéro de Roue Libre, où l’invité du jour disait «tout le monde peut faire 100km en une journée [à vélo]». C’était une affirmation que j’avais pu vérifier par moi-même…mais que très vaguement. 

Qu’entend-t-on par «faire 100km en une journée à vélo» ? Cela m’était arrivé à plusieurs reprises, mais dans des contextes différents :
-Ma plus grande distance parcourue en une fois : 107km sur mon Brompton, lors d’un retour en «vélotaf intégral» avec un malencontreux détours vers Lizy sur Ourcq et ses affreux dénivelés. 
-Mon record de distance en vélotaf (en parcours régulier): 2×70km…avec mon premier vélomobile. Je parle bien sûr du temps où j’avais déposé l’assistance, car avec cette dernière je pouvais faire cela tous les jours de la semaine (contre 3 fois par semaine sans).
-Mon record de distance absolu en un journée : 180km…au 24h Vélib’. J’enfourchais un vélib, qui a surtout le défaut de ne pas être à ma taille. Le poids et les vitesses étaient des facteurs secondaire, la course se déroulait sur le plat sur une boucle de 600m.
-Mon record de distance en «entrainement» (faute de meilleurs terme pour désigner mes sorties pluri-hebdomadaires qui me font office d’activité physique de maintient de forme) : 130km (bouclés en 5h, soit ma meilleur vitesse moyenne sur les exemples cités ici).

Oui, j'ai fait 107km avec un Brompton (en mode vélotaf, donc avec le C-Bag notamment...), et oui j'ai fait régulièrement plus de 300km par semaine en vélotaf...mais avec la machine ci-dessus (efficace aérodynamiquement...mais 40kg sans l'assistance tout de même !)


Après avoir cité mes réalisations passées les plus représentatives, voyons ce dont je me sens capable aujourd’hui. Précisions que je table davantage sur mon vélomobile que sur mes vélos droits, car il est bien plus facile d’aller loin avec un vélo couché.

Depuis que je suis à mon compte et que j’ai un Quest, mon objectif hebdomadaire est définitivement au dessus des 300km (soit minimum 50km de plus qu’auparavant). Le tout par des sorties de 70km minimum, distances rendues possibles par mon gain en vitesse moyenne (créneaux de 3h max). 

Aujourd’hui je fais même du 80km, alors je me dit qu’il ne manque vraiment plus grand chose pour atteindre les 100km, ce chiffre rond si symbolique…J’étais parti pour m’organiser cela une fois par mois, mais le parcours que j’ai trouvé pour le faire est si superbe que j’aimerais le faire plus souvent.

Ma vraie motivation pour dépasser les 100km par sortie ? Pouvoir prétendre me rendre en Champagne Ardennes par mes propres muscles, et faire de Montmirail une destination habituelle.

Je n’ai donc plus peur d’affronter mes limites, et je les connais bien mieux désormais. Elles se manifestent à partir de 80km : c’est à la fois le déficit d’énergie disponible qui limite drastiquement ma puissance continue voire ma puissance max, et de fortes douleurs sous la voute plantaire (qui elles aussi bizarrement, limitent ma puissance maximale). C’est d’ailleurs grâce à cet exercice récent que j’ai compris l’origine d’une étrange difformité de ma voute plantaire que je constatais par moment : c’est une ampoule ! 

Par contre, je distingue bien ici déficit d’énergie et fatigue. Cette dernière me semble limitée par rapport à mes précédents exercices d’extension de parcours. Je me sens plus proche de «ratés» d’un moteur thermique que d’un fonctionnement au ralenti d’un moteur électrique alimenté par une batterie faiblissante. La fatigue ne vient que bien plus tard dans la journée, et semble d’ailleurs de moins en moins intense avec l’habitude.

Précision amusante : je ne ressens jamais ces impressions sur ma boucle de «80km» (qui fait en réalité 82,5km), bien que ces effets apparaissent bien autour de 80km : c’est une différence de profils (altimétrique notamment) de ces deux parcours qui explique cela.

Inutile de vous dire que mon prochain objectif est clair : faire de ma boucle de 100km ma boucle «normale», et donc pouvoir la faire en moins de 200min. Aujourd’hui, j’ai fait de nouveau la boucle en tenant compte de mes deux difficultés : j’ai mangé avant  ma sortie, et ai pédalé «plus rond». Le résultat a été appréciable, pas de différence de fatigue par rapport à ma boucle habituelle. Mais est-ce reproductible ? Réponse d’ici vendredi !

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