Blog de RValias...
dimanche 19 janvier 2025
lundi 13 janvier 2025
Mes recommandations Youtube !
Oui, j’ai bien conscience que l’on dépend énormément de l’algorithme de recommandation pour ses visionnages. Si je me lance dans le partage de vidéos que je souhaite faire découvrir au plus grand nombre ici, c’est qu’auparavent, je le faisais sur Facebook, et du fait du climat politique nauséabond qui va rendre encore plus détestable ce groupe, je prépare, petit pas par petits pas, mon abandon de ma dernière dépendance de l’univers de Meta. Mon objectif, c’est de faire comme avec Twitter : je n’ai pas clôturé mon compte, mais je n’y vais plus. L’avantage avec Twitter, c’est que j’ai une alternative sous la forme de Bluesky. Tant que je n’aurais pas d’alternative équivalente à Facebook, je me contenterais de faire mes partages ici.
mercredi 1 janvier 2025
10 ans de Gyroroue : quel bilan et quelles attentes pour cette 11ème année (2025) ?
Avant toute chose, je voudrais souligner une fois de plus à quel point c’est ridicule de prétendre pouvoir exprimer, même à l’écrit avec un texte aussi réfléchi et construit que possible, tout ce que m’a apporté la gyroroue dans ma vie. J’ai beau tout avoir dans la vie, malgré le fait d’appartenir à plusieurs minorités (notamment ethnique ou d’orientation sexuelle), c’est impressionnant tout ce qu’à apporté la gyroroue dans ma vie, ce que je voyais au départ juste comme un moyen de déplacement «encore plus pratique et fun par dessus tout».
Et il y a vraiment un truc. Comme j ai pu le voir sur Youtube, il y a beaucoup de témoignes d’amélioration drastiques de la santé mentale liés à la découverte et à la pratique de la gyroroue, que ce soit dans le contexte de la pandémie de COVID 19, ou de situation personnelles. D’ailleurs arrêtez tout y compris la lecture de ce billet et allez absolument regarder une de ces vidéos voire plusieurs (bon je dis ça mais il faut que je vous en mette en lien car pas sûr qu’elles se trouvent aussi facilement). Gardez ce premier visionnage en mémoire et revenez-y un jour si votre moral n’est plus au plus haut. Sérieusement, ça vaut plus que toutes les vidéos de discours motivationnels ou autres contenus de développement personnel. Après avoir vu ces vidéos vous pourrez rependre la lecture de ces lignes.
Il faut reconnaître qu’une partie de cet apport n’est pas entièrement spécifique à la gyroroue.: j’ai trouvé des témoignages en rapport avec pour origine la pratique du Onewheel, de l’eSkate, ou même de la trottinette. J’ai même trouvé des témoignages couvrant le cas spécifique des VAE, mais là le ton était différents : il s’agissait de personnes qui pour une raison ou pour une autre ne pouvait plus faire de vélo traditionnelle et donc étaient ravi d’avoir une alternative. Plus un discours sur une autonomie retrouvée qu’une découverte inattendu de bienfait sur la santé mentale. Quoiqu’il en soit je ne suis pas un expert sur le sujet, j’ai aucun moyen d’expliquer ce qui était à l’oeuvre dans notre cas, je pourrais à peine vous le décrire ! Mais c’est un apport très significatif pourtant laissé de côté lorsque l’on aborde la question des nouvelles mobilités électriques.
Ajoutons à cela que j’étais pour ainsi dire le client parfait pour l’adoption de la gyroroue : j’adore la physique et la technologie, et j’ai toujours cet esprit de l’ingénieur recherchant la solution optimale. Or exploiter le principe du pendule inversé comme solution de déplacement personnel, le fait aussi qu’on aie mis au point un véhicule ne disposant que d’une roue (une ça suffit, plus c’est du superflu), c’est tellement élégant…Je ne parle même pas ici de l’aspect électrotechnique (je suis électrotechnicien de formation, le fonctionnement électrique de ces engins est par principe intéressant à mes yeux. Et si l’on évoquait le fait qu’on ne parle que d’une roue, d’un point de vue électrotechnique c’est tout aussi élégant car nous avons une batterie alimentant un moteur au travers d’un étage de conversion, ce qui se traduit par 3+1 comparons principaux donc (batterie, carte mère et l’ensemble moteur, le +1 pour prendre en compte le châssis tenant le tout.
Ah et j’oubliais, est-ce que j’ai dis que c’était fun à pratiquer ? Là encore je ne pourrais pas rentrer dans les détails, il y a déjà pas mal de ressources sur le sujet, et il y aurait tellement à dire…Mais faisons bref : pour rappel, outre les panels véhicules automobile et le vélo, j’ai fait des courses loisirs en karting, je conduis des trains au quotidien et j’ai fait pas mal de kilomètres en vélomobile (vélo couché caréné). Même si mon répertoire est loin d’être exhaustif, j’ai tout de même un point de vue intéressant pour dire que la gyroroue ne ressemble à rien d’autre. Ça ne se conduit pas, et si on perd la beauté de la notion de propulsion humaine, le côté sans effort permet d’être au plus proche de ce que serait une expérience de contrôle télépathique ou télékinésie. C’est «magique». Et je ne parle pas du plaisir que procure la sensation de glisse, qu’on a pas avec la marche, qui est la chose la plus comparable en parlant de chose qui paraisse naturelle. En fait c’est une expérience tellement intuitive qu’elle en devient impossible à décrire sauf à se creuser le cerveau comme pas permet pour partager des expériences, des conseils de posture ou autre. Et c’est très simple à se représenter ce que ça fait. Essayez de vous imaginer en train de donner des conseils à quelqu’un comment mieux marcher, ou marcher différemment pour un contexte précis (préparer une randonnée avec une personne n’ayant pas l’habitude de beaucoup marcher)….
Mais à vrai dire, est-ce vraiment le match parfait entre la gyroroue et moi ? Et bien pas vraiment. Pour en profiter, il faut sortir de chez soi, et ça, j’en suis rarement pas fan. Le risque est trop grand de croiser des gens. Si j’ai beaucoup apprécié le côté pratique de s’installer à Paris, je n’ai pas beaucoup profité de l’avantage d’avoir tout à portée de marche. Heureusement la gyroroue m’a vite permis de prendre une certaine distance avec les gens, en me libérant de l’obligation de circuler sur le trottoir. C’est là que le côté très pratique (trop pratique ?) de la roue entre en jeu. Là ou le vélo (même pliant, même Brompton, même Brompton amélioré) n’était pas à l’aise dans l’exercice (en anglais je dirais qu’il est trop «combersome»), une gyroroue, ça passe ! Donc si au quotidien je n’étais pas du genre à sortir pour aller me balader en roue, le fait de pouvoir faire mes courses ou aller au travail en roue était doublement bénéfique : j’atténuais mon anxiété sociale, et je prenais du plaisir à être dehors.
Un mot sur le bénéfice financier : chronologiquement parlant, je me suis Installé à Paris pour pouvoir vendre mon dernier véhicule automobile. Outre les galères qui viennent avec le fait d’être automobilis (merci à mes parents de m’avoir permis d’en prendre pleinement conscience en me permettant de grandir dans un foyer sans permis), il y a aussi le coup. Intrinsèquement l’automobile coûte cher. Mais ma façon de fonctionner, que l’on va traduire par le fait de vouloir allouer une part importante de mon budget dans les moyens de déplacement, ne pouvait qu’exharceber cet état de fait. J’ai donc été automobiliste de 2006 à 2015, avec un recoupement avec ma vie de cycliste, qui s’est poursuivie jusqu’en 2019 (même si le vélo étant souvent prioritaire sur ces années). De 2015 à 2019, le vélo avait même la priorité sur la gyroroue, car par nature la roue n’est pas une activité physique (à mon niveau de pratique en tout cas). À la roue revenaient les situations où même le Brompton montrait ses liimites. C’était tout aussi vrai pour les trajets de 400m éludés précédemment que pour ceux de 40km, lorsque j’avais une contrainte de temps telle que je ne pouvais pas jouer avec la lotterie de ma forme du moment. Ça, et les situations où je ne pouvais pas me permettre de transpirer. En parallèle, je me suis mis au sport (plus en faisant semblant avec ma séance hebdomadaire). Et c’est l’intégration de ses séances de sport, à l’époque quotidiennes (bien aidé par la nécessité de remplir mes anneaux), qui m’a permis de compléter la bascule sur la gyroroue fin 2019. Car à mes yeux, outre le côté «moins pratique» (et comme le mieux est l’ennemi du bien), le vélo n’était bizarrement pas fait pour moi d’un point de vue financier non plus (bon après si je pousse le raisonnement jusqu’au bout, rien ne l’est et je devrais rester enfermé chez moi). Comme les vélos étaient moins chers que l’auto, il me faillait le meilleur dans les deux catégorie de vélo (vélo de ville et vélo «de sport par tout temps), j’avais donc un Brompten…custom by Kinetics et un Velomobiel custom par les meilleurs du secteur aussi. Par custom, j’entends notamment avec les meilleurs transmissions qui soient. Si je surveillais chaque dizaines de gramme que faisait mes vélo (sauf le Quest ), la transmission avait un passe-droit de principe : la meilleure techno du marche, hors critère du poids. J’avais donc sur mes trois monture principale Un Rolhloff, un NuVinci N360…et un Pinion (le P1.18 qui était le premier et un temps le seul proposé par la margue). Et mon problème se situe là : quand juste des accessoires coûtent plusieurs milliers d’euro pièce, c’est parfois difficile à justifier, même si ça m’offre la garantie d’avoir ce qui se fait de mieux. Quand je suis passé à la roue, j’ai pu conserver cette garantie d’avoir ce qui se fait de mieux mais à moindre coût. Impossible de m’acheter une roue à plus de 10000€, ça n’existe pas. De plus, les roues sont un temps restées des objets «achevés» dans le sens où la notion d’accessoires n’avait pas de sens*. C’est de là que je tiens ma nouvelle approche d’avoir les roues les plus «stock» possible (pas assez stocks aux yeux de certains…). En fait si j’ai pu réduire mon budget «moyen de déplacement» c’était par nécessité d’une part, car j’ai du passer par l’absurdité d’avoir plusieurs roues d’un même modèle pour le maintenir, mais aussi par le gain en granularité dans les dépenses (malgré la quasi absence de consommables, mais là on irait trop loin - disons que les consommables ont toujours été hors budget) : Là ou j’économisais pour une transmission auparavant, là j’achète une roue complète (no pun intended). J’ai désormais le luxe d’avoir des roues de secours (still no pun intended), Des vrais en plus, à usage équivalent**
Est-ce que j’allais oublier le volet le plus important, à savoir celui de la communauté et de la vie sociale ? Là encore, il sera compliqué de rendre justice à l’importance qu’ont pris les rencontres dans ma vie, je vous en reparlerais en détail plus tard
Bon je n’ai plus d’idée de comment esquiver la question : combien ai-je de roue ? Et bien j’en suis à un stade où la réponse est loin d’être évidente....je vous explique ça dans un prochain billet !
*En fait ça n’a été vrai qu’un temps, une brève période de 2015, avec la Dolphin D5. Avant ça, j’avais du acheter une torche et un support pour Pukka , qui comme toutes les rues de l’époque hors Solowheel Xtrem n’avait pas d’éclairage, j’étais aussi tenté par un sac à dos pour la porter autrement qu’à la main. La Dolphi D5 avait des éclairages avant et arrière, une béquille, un trolley, c’était la roue complète. Après ça, déjà sur ma Z10 j’ai cédé à la tentation des pédables Nylonove, puis il y a eu l’arrivée des PowerPads, des chargeurs rapides, et du changement des pneus d’origine.
**Ou presque, seuls mes grosses roues sont totalement interchangeabilités, pour mes moyennes, je sacrifie l’idée de la suspension sur mes roues de secours à la V11Y, et j’accpete de revenir 10 ans en arrière avec 20km/h max et 10 km d’autonomie pour la Mten 4
jeudi 26 décembre 2024
26 décembre 2014 - 26 décembre 2024 : dix ans de gyroroue
Ce billet n’avait pas pour but d’être un billet anniversaire, mais voilà, par la force des choses, il le devient. J’y mets l’accent sur mon parc de roue par rapport à mes besoins, plus ou moins concrets, avec mes projets pour 2025. Ce qui veut dire qu’il y aura forcément une suite pour aborder d’autres sujets !
À la question «suis-je un collectionneur de roues», je ne suis plus sûr de pouvoir répondre non. Même si je n’ai plus besoin de nouvelles roues, je prévois d’en acquérir (d’autant que ma situation a changé !) Toujours est-il que le temps où plus aucune nouvelle ne me faisait envie a pris fin. Si j’attends de voir ce que va donner la V18 (avec une V12S qui n’est pas très rassurante à ce sujet), j’ai actuellement la X-Way et l’Apex en ligne de mire (les deux pour 2025 ?).
En tout cas, force est de constater que ma V13 n’a pas d’égale : si j’ai plusieurs «grosses roues», aucune n’a vraiment ce que je recherche [sur une grosse roue], à savoir la vitesse de pointe. C’est comme si le marché cherchait à me frustrer : en s’arrêtant aux fiches technique, il n’y a pas de doute, c’est la ET max qu’il me faut. Peut-être même que la Sherman L est une bonne alternative, et une Lynx 50S serait sans doute trop juste. Mais elles sont trop moches pour que je puisse ne serait-ce que les considérer (et heureusement que je m’impose celle limite, sinon j’aurais au moins 20 roues !). À défaut de pouvoir considérer les deux premières, j’ai donc un temps envisager une Lynx 50S, en remplacement de l’actuelle. En fait, avec l’abandon de la Patton (un sujet à part entière), ma seule grosse roue qui n’ai pas de smartBMS, je me suis posé la question de la possibilité d’aller plus loin, à savoir passer la V13 en cellule haute performance (donc en la vendant pour prendre à la place une V13 Pro).
Et puis si aujourd’hui j’ai enfin compris l’importance d’avoir des cellules hautes performances (du moins sur des configuration avec peu de cellules en parallèle - voir la vidéo de Denis Hagov sur le test de la Sherman L à ce sujet), Duf et d’autres ont pointé un autre «problème» : celui des pneus à chambre à air [pour des roues hautes performance]. Notons dans mon cas que, comme dans le cas du sujet des pneus streets que l’on verra plus loin, la V11Y fait figure d’exception dans le fait que toutes mes petites roues sont déjà tubeless. Quid du passage en tubeless sur les grosses roues (voire toutes mes roues, V11Y x compris ?). La V13, c’est faisable, mais compliqué. Et risqué (vu le prix du moteur). Mais ça a été fait avec succès. Idem pour la Lynx, pour laquelle la jante s’y prête d’avantage. On reviendra sur le sujet un peu plus loin. Notons que, pour faire écho au paragraphe précédent : il m’est tout aussi possible de passer mes deux dernières roues hautes performances en cellules hautes performance. Il me suffit juste d’acheter les packs batteries en pièces détachées (très simple techniquement, beaucoup plus compliqué financièrement parlant).
Un jour, alors que je réflechissais toujours à comment passer en cellules hautes performances, Kuji a posté la photo de l’Apex encadrée de la Lynx et de la Patton S. C’est là que j’ai réalisé que plutôt que de remplacer ma 50E par une 50S, il faut que je passe à l’Apex, une «Lynx en 50S en mieux». C’était donc décidé, emballé, plié.
Et là, Begode annonce la X-Way. C’est un choc, coup de foudre immédiat, il me faut cette roue. Oui, j’ai conscience que je retombe dans le schéma de la Master quelques années auparavant, et qu’après ça je me suis dis «plus jamais de Begode (sauf que la Mten 4 me montre à quel point c’est doublement compliqué). Là aussi je paris sur une remarquable amélioration de la qualité par rapport à ce qu’on connaissait de Begode, et un gain de fiabilité associé. L’avenir me donnera-t-il raison cette fois ?
Toujours est-il qu’avec ces potentielles nouvelles roues la donne change sur la question du tubeless : autant l’Apex s’y prête naturellement, adoptant la jante de la Lynx, autant le fait que j’ai toujours l’intention de les passer en Shinko 244, et que j’ai découvert que récemment que ce pneu était un «tube type». Vu que sa copie chinoise tubeless n’est pas identique ne serait-ce qu’en terme de profil, ça part mal. Ça part mal car concernant la X-Way, elle a la jante générique des moteurs montées en pneumatiques 50cm dans le monde de la roue. Une jante pas du tout tubeless friendly…c’est mort (tout comme la V11Y donc, qui a la même jante). Donc dans le fond, à quoi bon envisager la question pour une seule roue (la V13) ? Certes, ça limite la prise de risque, mais la démarche perd aussi de sa cohérence, et pas facile d’un point de vue logistique non plus (et comme je n’ai qu’une grosse roue de secours….).
Pas de tubeless, pas de cellules hautes performance (je peux pas juste dire «50S» car la V13 et donc la V13 Pro sont montées en 18650, donc pas de cellules en 5000mAh là-dedans). Juste deux nouvelles roues à ajouter à la collection. Mais au fait, j’ai combien de roues ?
Réponse au prochain épisode !
dimanche 22 décembre 2024
De cycliste à Wheeler : une approche totalement différente de la route ?
Récemment j’ai eu l’occasion de poser pour un article évoquant la cohabitation entre «gyrorouistes» et cyclistes. D’une part, j’ai trouvé ça amusant car comme beaucoup d’entre nous, je suis les deux (ou plus exactement, j’ai été les deux, on va y revenir). D’autre part, de ce fait,pour avoir partagé des moments avec Paul Varry au sain de la grande famille du monde du vélo, je ne peux m’empêcher de m’imaginer avoir été à sa place.
Comparer deux modes de déplacement sur la voie publique est souvent l’occasion comme dans cet article d’évoquer leur cohabitation, quand ce n’est pas leur opposition, oubliant que la plupart d’entre nous passons souvent de l’un à l’autre. Bien entendu, je n’échappe pas à la règle, mais je suis loin d’aller aussi loin que ce que j’ai entendu d’une part parce que j’ai beaucoup été marqué par le discours des autres sur le sujet, et par conséquent je tenais autant que possible de m’en distancer. D’autre part, j’ai pas mal été amené à me mettre à place des autres pour essayer de les comprendre (et comme empathie et dénigrement ne sont pas très compatibles...).
Un petit mot sur mon histoire. J’aime bien la faire remonter à mes 18 ans, lorsque j’ai passé mon permis. J’ai pris conscience que c’était débile de ne respecter les feux qu’au volant, et pas quand on est à pied ou à vélo par exemple. Mais en y réfléchissant, je me souviens aussi qu’à force d’entendre dire partout autour de moi que le permis, c’est difficile à obtenir, de voir des échecs ou des sommes considérables englouties à financer des heures supplémentaires de conduite, je me suis dit que j’aillais m’y préparer autant que possible avant d’aller à l’auto école, en essayant de respecter au mieux le peux que je connaissais de la signalisation routière (ma seule porte d’accès au code de la route, (je n’étais pas impliqué non plus au point d’avoir un livre du code à mon chevet).
La suite logique de ma recherche de cohérence ? Outre la mise en garde sur le fait que je pourrais (et que j’allais) oublier le code (ou de moins son application rigoureuse) une fois le sésame obtenu, je voyais très bien le résultat en image en voyant les autres «mal conduire». En clair, je ne voulais pas ressembler à elleux*.
On vient de voir mon côté «je vous juge». En un mot pour rajouter la touche «développement empathique», j’ai compris petite à petit que les gens n’accordaient pas vraiment de l’importance à l’idée de «bien conduire». Après tout, comme le montre les véhicules autonomes, bien conduire c’est surtout adapter sa conduite à son environnement, quitte à «mal conduire pour les autres». Et si une personne devait argumenter sur le fait que je conduise mal (ou que je me déplace «mal» sur la voie publique, car cohérence oblige, ce n’est pas vrai qu’au volant), elle pourrait appuyer sans problème que je suis trop/inutilement rigide au point d’en être dangereux.
Abordons le deuxième volet : prudence et désidérabilité sociale. Quand je disais que je tenais à me distancer des personnes disant du mal des modes de déplacement concurrents, je voulais aussi pour les raisons exposées plus hauts - le tout évidemment animé par ma recherche de cohérence.
Mais je n’ai pas été tout le temps l’incarnation de la cohérence. Pour être très concret, il se trouve que j’ai eu l’occasion de faire des rencontres de personnalités publiques ou à minima importantes dans certains milieux (oui, ce paragraphe aurait parfait pour faire du name dropping mais je vais m’en abstenir*). Pour le sujet qui nous intéresse, une chose était claire : je ne voulais pas que ces personnalités se souviennent de moi comme «celui qui ne traversait pas au bonhomme rouge». Donc à ces occasion, oui j’ai grillé des feux piétons.
Ce sont les derniers fois d’ailleurs que je me souviens avoir enfreint sciemment (hors dangers ou risques imminents) (avant l’arrivée de la gyroroue dans ma vie pré-2019, ou avant ne serait-ce que l’épidode des catadioptres pour mes dernierss vélos). Par la suite, j’ai plus ou moins appris la dizaine d’article propres à la circulation à pied sur la voie publique (il n’y a que dix me suis-je dit, je peux faire un effort), et la cohérence a momentanément repris le dessus. Effectivement, j’y ai fait de grosses entorses avec mon vélomobile équipé de toiles sur le rayonnage (car de toutes façons des catadioptres auraitent été d’aucune utilité sur des roues carénées), et non seulement sur mon Brompton (mon dernier du moins), il n’y avait pas de catadriptres (vélo «sur mesure» commandé en Angleterre, qui ne doit pas avoir cette obligation), mais qui plus ai, j’ai repris le principe de virer les pédales d’origine équipée de catadioptres pour des pédales automatiques qui en sont logiquement dépourvus (d’ailleurs dois-je préciser que c’était aussi le cas avec mon vélomobile ?). Et pour finir, j’ai aussi roulé sur la voie publique avec mes Gyroroue avant que le decret créant la catégorie EDPM ne soit publié.
Mais justement, ce décret a été l’occasion d’une deuxième prise de conscience, je vais y revenir. En ce qui concerne la première, c’est (bizarrement ?) lorsque j’ai arrêté mes activités au sein de la B.A.D. (Brigade Anti-Diesel). En effet, j’ai réalisé que je n’avais pas les épaules pour avoir des responsabilités associatives. Malgré tout, je ne pouvais pas rester sans rien faire du fait de l’importance des causes écologiques et sociétales. Donc j’ai gardé le titre honorifique de responsable de la Boutique Anti Diesel (honorifique car malheureusement il n’x avait pas beaucoup de ventes). À ce titre je m’habillais tout les jours aux couleurs de la BAD, il me fallait donc être exemplaire à minima dans mes apparitions publique pour ne pas heurter l’image de la BAD, et par extension desservir la cause écologique et donc nuire à notre planète. C’est sur ce raisonnement que, à pied, ou au volant de la BADmobile, je me suis montré exemplaire. Donc oui j’avais une Subaru Impreza (ah, j’allais oublié qu’elle aussi était modifiée, comme celle qu’elle remplaçait…Donc oui le critère du respect du code de la route, je ne le mets pas du tout côté monture/véhicule).
Je disais donc que j’avais beau avoir une Impreza (modifiée donc), je n’avais pas besoin de dispositif de type Coyotte ou Waze (ce dernier n’existait pas encore à l’époque)…car je respetais scrupuleusement les limitations de vitesse (…je profitais juste qu’il n’y avait pas de limitation à l’accélération).
Il existe un même, qui montre un véhicule dans une benne, avec le sous-titre «when you get your first EUC». Effectivement, si dans mon histoire je ne trace pas de lien de cause à effet direct. 2014 a été l’année du passage à la gyroroue et de l’abandon de l’automobile. Il se trouve que les gyroroues n’ont que très tardivement proposé un compteur de vitesse, si bien qu’aujourd’hui encore la moitié de mes roues (oui comme c’est sacrément moins cher qu’une auto, ou même que les vélos haut de gamme auxquels je me suis habitués, j’en ai plusieurs) ne disposent pas de compteurs. Si à vélo, la question ne se posait pas, car le 30 généralisé n’existait pas et malgré ma bonne condition physique, le 50 était hors de portée en ville, le 90 également avec mon vélomobile sauf à quelques exceptions près. Je note au passage que j’ai roulé à de telles vitesses sans casque puisque ces pointes de vitesse étaient l’exception plutôt que la règle et que j’estimais que ce n’était pas nécessaire voire gênant au quotidien). Donc que ce soit à vélo ou de toutes façons, mon corps ne le permettrais pas, ou en roue, faute d’avoir une idée de ma vitesse précise, j’ai appris à rouler sans me soucier de ma vitesse. Au mieux j’adaptais mon allure…involontairement à vélo, mon objectif était de maintenir une vitesse moyenne la plus proche possible des 20km/h, et plus que volontairement en gyroroue, car je bénéficiais du fait que la reprise de mon allure précédente était «gratuite» (pas d’effort musculaire à fournir).
Quand j’étais cycliste, l’exemplarité se limitait au respect du code de la route, sans prendre en compte mon attitude aux autres usagères de la route notamment dans leur éventuelles infractions…ou plutôt en les prenant en compte négativement. J’ai donc plus au moins endossé cette attitude qui est souvent caricaturée de «justicier à vélo». J’ai dénoncé de nombreux mouvais stationnements, arrêts de véhicules sur le «SAS vélo», et non respects de propreté ou de distances de sécurité. 50 Euros était (et est toujours) mon idole, j’ai d’ailleurs collé pas mal d’autocollants dans toutes mes aventures cyclistes. J’ai même du déposer quelques plaintes pour des manquements plus graves ou même des menaces ou des agressions, ce qui a fini d’achever ma foi dans le système.
Lorsque je suis passé à la gyroroue, mon attitude a totalement changée, car je n’étais plus la même personne au yeux de la société. Là où j’étais un gars déterminé parce que j’avais le courage de pédaler pour me déplacer au lieux de prendre une automobile comme tout le monde, j’étais désormais un pionnier de la mobilité du future, sans doute trop en avance sur son temps, mais avec une mission indirecte de préparer le terrain pour que le reste de la population soit prête. Dans les deux cas, j’avais un rôle d’embassadeur, mais en tant que cycliste il fallait que je convainc des gens de se faire violence aujourd’hui pour préparer un probable avenir sans automobile avec la fin du pétrole, avec la gyroroue, je devais être «juste»l’illustration qu’il n’était plus nécessaire de se torturer à subir les contraintes du tout automobile, que l’objet de déplacement ultime était là, à portée de main, et que même si le véhicule électrique allait sauver la mobilité automobile, une autre mobilité était possible. Avec cette sensation glisse, d’être sur un tapis volant, on a naturellement une posture plus zen, une autre approche de la mobilité et de notre environnement. Les GCUM n’étaient plus le danger qu’il faillait dénoncer, mais une petite gène à contourner (mais bien évidemment je suis conscient que le danger est toujours présent). Un autre aspect également, l’efficacité pure en terme de vitesse de déplacement. Alors là j’avoue ne pas comprendre l’origine du changement, c’était également vrai à vélo, mais j’aimais bien savourer le fait d’arriver avant mon groupe d’amies du moment ou la famille selon la situation lorsque ces dernières se déplaçaient en métro ou en auto. J’ai donc perdu l’habitude de coller des autocollants pour éviter de trop perdre de temps (mon hypothèse et donc qu’auparavant je faisais beaucoup moins de trajets où j’étais en comparaison directe avec d’autres modes de déplacement donc je pouvais prendre ce temps.
Si mécaniquement j’étais plus «exemplaire» en inspirant le plaisir que je prenais à rouler, abandonnant par la même la dénonciation, je l’étais également pour une autre raison (c’est le deuxième point de tout à l’heure) : ma recherche ou mon affirmation de ma légitimité. Dans la communauté il y a deux points de vue qui s’opposent : tout d’abord le «vivons heureux·ses, vivons caché·e·s», partant du principe que la gyroroue ne peut rester qu’une pratique de niche, et qu’on peut profiter pour se faire discret, et de l’autre le constat plus réaliste (selon moi) de constater que la roue fait de plus en plus d’adeptes, moral de se dire que c’est mal de ne pas souhaiter le bonheur des gens en espérant qu’ils ne découvrent pas l’extase que procure la glisse de la mobilité électrique (même en oubliant qu’avec un engin de de déplacement de ce niveau d’originalité, aussi comptant qu’il soit, impossible d’être discret). Là on mise sur la mise en place d’une culture que j’appellerais d’embassadeurices, c’est à dire qu’à l’image du fait que ce soit mal vu de rouler sans protection en roues, il serait mal vu de ne pas respecter le code de la route, ou tout simplement les autres usagers de la route…. Comme je me revendique de cette école, je me dois d’être exemplaire (exemplaire dans mon exemplarité). Mais ça ne me coute pas grand chose car je le suis déjà en tant qu’ambassadeur de la BAD. Bien sûr, je reste humain, je fais parfais des erreurs, des bourdes ou encore de mauvaises lectures des intentions des autres. Ma posture est de partir du principe par défaut que c’est moi qui ai fait une erreur, et de m’excuser. Je me trouve également plus tolérant, j’excuse plus facilement les crasses qu’on peut me faire en partant du principe que l’autre est dans un mauvais jour voire que ce n’est pas forcément intentionnel.
Alors être gentil plus que de raison avec les autres, à quoi bon ? Et bien sans aller jusqu’à dire que c’est calculé, ça ne vient pas totalement des nulle part non plus. Avec mon éducation à l’esprit critique, je me suis familiarisé avec la notion de réactance. Plus globalement, comme je l’expliquais plus tôt, j’ai appris à essayer de comprendre pourquoi les gens croient en ce qu’iels croient (que ça concerne des croyances débiles ou de manière générale). Pour faire court, si dans une vie antérieure (façon de parler),
on m’avais appris que faire preuve d’une gentillesse inattendue pouvait désarmer les gens et désamorcer un conflit,
Si vous pensez que cette galanterie vous épargnera toutes situations conflictuelles, détrompez-vous. Bon certes, ça ne se limite désormais qu’à des remarques désobligeantes. D’habitude, je les oublie presque aussitôt, je me souviens tout juste du contexte de la fois où une vielle dame que j’ai laissée traverser à un passage piéton était tellement enragée par le fait de ne pas pouvoir me faire une remarque désobligeante «à juste titre» sur mon mauvais comportement (vu que je l’ai laissée passée) que 1. J’a ressenti au point de le vivre son dégoût viscéral 2. Elle a improvisé un truc d’un niveau de si c’était une remarque raciste ce serait mieux passé. J’ai toutefois fait l’effort de noter la dernière en date pour vous la rapporter. Oui je sais que je ne devrais pas donner de la visibilité à ces remarques, mais le faire est la deuxième meilleure façon de montrer que je m’en fous après l’oubli dans les minutes qui suivent. Là il s’agissait d’un cycliste (pas tout à fait un Mamil mais presque) qui me dépasse car je ralentissais en me disant «alors, en panne de batterie ? Alors je pourrais commenter en allant dans ce sens, en montant de manière pas du tout objectif pourquoi c’est mieux de ne pas dépendre d’une mobilité à batterie du fait du risque de la charge mal gérée (oubli, mauvaise planification, etc)…mais je pourrais tout simplement me limiter à rappeler le contexte du déplacement, à savoir le respect d’un feu rouge (dans mon cas).
Pour en revenir à l’article qui a inspiré ce billet, en attendant sa parution, j’espère que soulignera la différence qu’on peut retrouver entre les gyrorouistes et d’autres formes de mobilités douces. Si d’expérience, je note que nous sommes globalement plus respectueux (que ce soit par la conduite instrinsèquement plus douce ou le côté zen peut-être), cela se vérifie objectivement par notre accidentologie où les quelques données à notre sujets nous pointent comme de bons élèves), il faut se méfier concernant les autres modes des idées reçues (le boom des trottinettes électriques les a dépeint comme des engins de mort, mais dans les fait l’accidentologie est très comparable à celle des vélos, c’est juste qu’on a crée d’un coup des centaines de Millers/millions de nouveaux «comparables à des cyclistes» donc plus de personnes accidentées dans cette catégorie), du danger de la minorité des «mobilités douces rapides (c’est prouvé pour les vélos électriques, ça pourrait l’être pour d’autres types d’appareils), dont l’accidentologie est plus comparable à celle des motos, voire pire (homologuation des machines ou niveau de protection des usagers), mais surtout la tentation, en évoquant un autre sujet, de mettre sous le tapis le sujet du moment dans la grande famille du vélo, à savoir celui des Fatbike, ou comment gérer l’arrivée de nouvelles usagers qui n’ont pas forcément la culture vélo à qui l’on a confié des engins facilement débridantes.
Aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de voir la dernière vidéo d’Altis Play sur son usage de la sonnette, et je me suis beaucoup reconnu dans son évolution. Je ne l’ai pas évoqué précédemment, mais moi aussi j’avais un AirZound….que je gonflais souvent. Aujourd’hui il n’est pas rare que j’oublie de sortir ma sonnette de ma poche intérieure. Ce qui est intéressant toutefois, c’est la différence de nos points de vue. Si Alois Play attribue son changement dans l’amélioreation de l’infrastructure (ains qu’à une prise de conscience suite à un accident), de mon côté, ce changement est simplement venu avec le changement de mode de déplacement (même si ironiquement les derniers semaines ont mis à l’épreuve mon calme olympien. L’avantage de ma situation, c’est qu’avec ce billet j’ai gravé dans le mabrbre cette attitude de principe et je m’y réfère si j’ai l’intention de m’en écarter…car Altis Play a raison, il faut promouvoir le dialogue avant tout). Je ne sais pas si je vois la trace de l’amélioration des infrastructures, même si la chronologie est cohérente. En fait, je roule plus comme «un motorisé» (y compris en terme de vitesse, donc je ne suis pas vu commue nue chicane mobile ce qui doit me faire marquer des points de sympathie envers les autres motorisées). Je dirais même que c’est le contraire : le changement des infrastructures a apaisé les déplacements, ce qui permet aux personnes se déplacer à pied d’oublier plus facilement le code de la roue ou même la notion de partage de la route (Là aussi c’est un phénomène qu’Altis Play explique bien dans une de ses vidéos). Ce qui veut dire que je suis devenu plus léger sur la sonnette (et de manière générale plus conciliant avec les erreurs et mises en danger venant des autres), malgré l’augmentation uu nombre de ces conflits potentiels.
Voilà, j’espère que vous avez aimé en apprendre un peu plus sur moi à travers ce thème très précis, ainsi que quelques détails supplémentaires sur l’un de mes univers. À bientôt pour un prochain billet sur un thème inattendu!
lundi 2 septembre 2024
«Lettre d’apostasie» : enfin envoyée !
Ce billet est le premier d’une série sur mon parcours dans la religion et les croyances en tout genre. Comme pour d’autres activités, ce n’est pas l’envie qui me fait défaut, mais le temps qui me manque pour entretenir ce blog. En me forçant à écrire ces quelques lignes et cette promesse, j’espère que je trouver le temps de l’honorer.
Hier, après des mois (années) d’envie de faire cette démarche, j’ai enfin envoyé le fameux courrier. Il y a des années je m’imaginais que ce parcours serait le bout du monde et je ne voulais pas me renseigner davantage. Et puis, cet été, on m’a envoyé ceci :
Prenez cet extrait comme un teaser de ce qui va suivre. Mais je dois avouer au passage que je ne suis pas sûr de savoir qui me l’a envoyé puisqu’il n’y a aucune trace de celui-ci dans ma conversation avec la principale suspecte, et si le lieu correspondent à cette personne...les dates pas vraiment. N’ayant pas son accord par défaut, pas de mention d’éléments permettant de l’identifier.
Donc depuis cet été, je me dis qu’il faut que je me lance, puisqu’il ne suffit «que» d’envoyer un courrier. J’ai finalement attendu jusqu’à hier, après avoir commencé réellement les démarches il y a deux semaines. Et encore ! Un des éléments qui m’a «sauvé» c’est la possibilité de faire un envoi en ligne (car me déplacer, trouver à minima une enveloppe ou un bureau de poste durant ses heures d’ouvertures....).
Deux semaines pour me lancer, deux mois après avoir été «relancé», mais au fait, depuis quand aurais-je été susceptible de pouvoir envoyer ce courrier ? Et vu que cela remonte loin dans le temps, y-a-t-il vraiment un moment dans ma vie où j’aurais pu me considérer comme croyant ?
La suite au prochain épisode !