[Je suis asexuel et aromantique et,] si par le passé j’ai eu l’occasion de réaliser des publications pour l’Asexual Awarness Week (désormais connue sous le nom d’Ace Week), je n’ai jamais eu l’occasion de faire quelque chose pour l’Aromantic-Spectrum Awerness Week (ASAW for short). Et bien c’est chose faite cette année avec ce billet et celui prévu la semaine prochaine.
Ce premier billet va donner des éléments de contexte, avant de vous partage d’un Aro-Moment, ou limite un Aro-Story si on veut (j’expliquerait ce que c’est dans le billet suivant). Les deux billets sont relativement indépendants, mais ça me paraissait important de préciser pourquoi je partageais cette anecdote sur ce blog abordant de nombreux sujets différents et qu’il ne semble pas arriver comme de nulle part. Pourtant, les éléments personnels que je vais apporter dans ce premier billet vont nuancer (au mieux) ou vous embrouiller (au pire) dans la compréhension de cet aro-moment. Alors admettez pour cette fois que le questionnement de son orientation romantique est un sujet complexe, car rien n’est tout noir ou tout blanc, et qu’il y a de la nuance partout. Et comme Lé de Science4All le répétait à foison, tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles.
Je suis un oriented aroace, et le fait d’avoir éprouvé de nombreux et puissants squishes pousseraient* pour dire que je suis plus greyromantic que simplement Aro, mais disons par simplicité (et je développerais pourquoi une autre fois), je préfère me qualifier simplement d’aromatique. Je suis notamment sujet à des attirances esthétiques («prouvées»), et peut-être même émotionnelles (probable) voire sensuel (possibles). Donc oui je suis un «SAMiste» à fond.
L’acceptation pleine et entière de mon aromantisme a semblé s’accompagner de la fin de toutes les situations que je qualifierais d’ambiguës, celles-là même qui m’ont fait m’imaginer être hétéroromantaque par défaut. C’était très étrange, ce petit côté «prophétie autoréalisatrice», mais ça m’allait très bien dans l’ensemble. J’en profitais même pour éviter cette petite auto-censure dans mes relations car je savais que de mon côté c’était clair et net, je ne cherchais que des relations amicales et rien d’autres.
Et puis…«c’est» revenu. Entre de nouvelles rencontres, voire d’anciennes rencontres teintées d’un nouveau regard, et ces questions qui sont de retour. La part de «risque de nuance/ambrouille» évoquée plus tôt vient que la personne dont je vous parlerais la semaine prochaine est l’une de ces rencontres. De fait d’expériences passées, et de mes projections concernant ces nouveaux cas, je sais qu’il ne s’agit pas d’attirance romantique. Mais…c’est à peu près tout ce que je sais. Je ne sais pas toujours de quoi il s’agit, je peux y voir une combinaison d’attirances évoquées en introduction, mais le fait que ce n’est jamais très clair, ou que ça ne colle pas toujours quand on creuse un peu.
Je suis donc partagé entre l’idée de creuser pour comprendre (car j’adore comprendre les choses dans le détail), et celle d’au contraire de me satisfaire d’une compréhension de surface, parcellaire, mais accessible, et d’éviter la frustration de découvrir qu’une compréhension minutieuse est impossible ou à minima demandera un effort d’investigation disproportionné. Quand je me dis qu’une part de mystère est préférable, en fait c’est aussi un moyen de me préserver de l’idée que je ne saurais sans doute jamais le fin mot de l’histoire dans les cas qui me préoccupe.
Si, en tant qu’alloaro (personne qui n’est pas dans le spectre aromantique), vous ne trouvez rien de particulier dans ce même, je peux vous dire qu’il raisonne particulièrement en moi au point de considérer que c’est le même le plus juste et le plus pertinent pour comprendre une personne aromantique.
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